24/05/2011

Les antifas commencent à se sentir bien seuls à Bordeaux... Poursuivons la lutte pour le redressement de notre ville et de notre patrie!

Nous publions ici ce communiqué des "ex-antifascistes" bordelais, visiblement perdus et frappés d'une trouille qui les pousse à démissionner face à la vérité. Courage les gars, il vous reste le stade !


Communiqué Collectif Antifa Bordeaux

Nous tenions, par ce courrier, à attirer votre attention sur une situation intolérable qui tend à se pérenniser dans la ville de Bordeaux. Depuis maintenant plusieurs mois il n'est pas rare de pouvoir assister à des manifestations de diverses natures, organisées par différents groupuscules d'extrême droite radicaux. Pas moins de six évènements liés à ces mouvements auront lieu ce mois-ci à Bordeaux.
Nous nous demandons sérieusement ce qui a pu permettre à ces militants de la haine raciale et du fascisme de réapparaître dans la sphère publique Bordelaise. Quelques éléments d'actualité troublants ont attiré notre attention et nous souhaitons les mettre en lumière dans ce courrier.

Après des années de mutisme, les pouvoirs publics pensaient certainement avoir réussi à faire croire à la disparition de l’extrême droite avec l'affaire de l'église ST Eloi. Mais ces révélations politico-médiatiques n'ont pas eu l'effet escompté, aujourd'hui encore les intégristes disposent de cet espace.
Dans leur sillage, les groupuscules fascisants se sont multipliés depuis et deviennent de plus en plus actifs. En quête de respectabilité, ils font le pari de sortir du trou noir auquel ils étaient condamnés depuis des années.

Comment expliquer que ces derniers puissent désormais bénéficier d'une tribune légale et de moyens d'expression réguliers ?

Simplement parce que la mairie met régulièrement à leur disposition des structures municipales (au Grand Parc, à l'Athénée Municipal...) pour qu'ils puissent déverser leurs idéologies nauséabondes en compagnie d'invités sulfureux. La liste est longue mais rien que sur ce mois de mai la ville de Bordeaux, avec le consentement de la mairie aura le plaisir d'accueillir M. Alain Soral, polémiste, philosophe de dépotoir et théoricien de la pensée d’extrême droite, mais également M. Le Gallou, vieux baroudeur du fascisme français au passé politique et pénal chargé.

D'autre part, ce samedi 14 mai avait lieu une marche aux flambeaux organisée par le groupuscule «renouveau français» au départ de la place Pey Berland. Nous nous étonnons de voir que la mairie et la préfecture ont autorisé la tenue de ce rassemblement. Nous sommes encore plus étonnés de voir qu'ils l'ont favorisé.
Un dispositif policier très important a été mis en place pour assurer la sécurité des militants d’extrême droite. Il semble contradictoire qu'un état de "droit" mobilise des moyens pour protéger des gens qui se réclament ouvertement contre le système démocratique, électoral et républicain. Les pires ennemis de la "démocratie" en somme.
La ballade aux flambeaux a donc eu lieu sous escorte policière. Ces derniers ont pu apprécier l’exhibition de drapeaux frappés de la croix celtique dans la manifestation. Symbole qui est interdit en Allemagne et qui peut être juridiquement puni en France pour «provocation à la discrimination nationale, raciale et religieuse». Il serait intéressant de savoir pourquoi les forces de l'ordre n'ont procédé à aucune arrestation parmi les responsables de cet affront aux lois "républicaines".
Plus étonnant encore, lorsque des antifascistes ont tenté de s'opposer à la tenue de ce rassemblement, ils ont été matraqués et violentés par les forces de l'ordre alors que leur groupe était immobile sur la place Pey Berland. Ils seront ensuite chargés sur plusieurs centaines de mètres au milieu des passants, certains seront frappés alors qu'ils ne participaient pas au rassemblement. Quelques blessures, une cote cassée et cinq arrestations. Les mêmes forces de l'ordre déclareront ensuite «on leur en a mis plein la gueule, ils vont s'en souvenir».
Cette démonstration de force s'inscrit dans le contexte d'une répression systématique, ciblée sur les militants antifascistes et les acteurs des mouvements sociaux.

A l'heure où les tensions communautaires ont la part belle dans le débat médiatique, nous sommes affligés par le comportement des autorités politiques et judiciaires de la ville de Bordeaux qui ont sans complexe ouvert un boulevard aux idées d’extrême droite, mettant à leur disposition les moyens techniques nécessaires à l'expression de la haine.

Les antifascistes bordelais


S'il vous prend l'envie de poster un petit message de soutien à nos chers camarades, 
n'hésitez pas : cliquez ici (source indybordeaux.org) !

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